Charlotte Gainsbourg à l’Aéronef – Par http://www.le-hiboo.com/, Le 21 juin 2010
Tout le monde l’attendait, elle l’a enfin fait. Suite à la sortie de IRM, Charlotte Gainsbourg a sauté le pas et osé monter sur scène. Après un rodage de l’autre côté de l’Atlantique, voici qu’elle démarre une tournée européenne; ce soir arrêt dans le nord.
* Date : 20.06.2010
* Adresse : 168 EuraLille Avenue Willy Brandt 59000 LILLE
* Téléphone : 03.20.54.95.24
* Web : www.aeronef-spectacles.com
Il est de ces concerts dont on sait qu’ils seront grands. Malgré un dimanche très venteux, tous les ingrédients sont réunis pour marquer d’une pierre blanche ce 20 juin: des chansons somptueuses signées Beck, cinq musiciens talentueux, l’éclairage d’Andi Watson et le charme de Charlotte Gainsbourg.
L’absence de première partie nous fait entrer directement dans le vif du sujet. Un son magnétique se fait entendre, des scanners de tête clignotent sur des téléviseurs; IRM plonge le public Lillois dans une atmosphère particulière grâce à sa musique « médicale » et entêtante. L’enchaînement des morceaux est assez paradoxal, on passe d’une chanson enjouée à un morceau étrange. Pourtant ce mélange qui va durer 1h30 fait mouche. La foule bouge aux premiers accords de Heaven can wait, puis se trouve dans une position extatique avec La collectionneuse. Le concert est tout en nuance, on retrouve cependant une cohésion entre les compositions de Beck et celles de Air à travers ce goût pour le minimaliste, le détail.
Charlotte ne se contente pas de piocher dans ses deux derniers albums, elle se risque au répertoire de son père avec brio. La voir reprendre en rappel Couleur café, le sourire aux lèvres et la salle chantant en choeur relève du mémorable. Cette osmose finale se différencie du reste du concert où l’artiste a du mal à communiquer avec le public, outre les Merci qui ponctuent chaque fin de chanson. Bien sûr on était avisé en venant la voir; personne ne s’attendait à entendre une cantatrice ou à voir une chanteuse se jeter dans la foule. La chanteuse s’efforce à palier sa timidité, à ne pas rester cacher derrière le micro. On la voit alors bidouiller un pad ou s’essayer à diverses rythmiques (tambourin, maracas). Malgré tout ce sont les musiciens qui mènent la danse. Talentueux, ils touchent à plusieurs instruments (Nicole passe au xylophone sur Jamais, le guitariste jongle entre violon et guitare, le bassiste pianote au clavier), et transportent une bonne humeur -au rappel, ils viendront tous coiffés d’un casque de chantier. Des deux côtés de la scène on est séduit. Tout ceux qui ont pointé du doigt l’arrivée de Charlotte Gainsbourg à la chanson doivent désormais s’en mordre les doigts.
Set list:
IRM | Greenwich Mean Time | Master’s hand | Me and Jane Doe | Set Yourself On Fire | Jamais | Heaven can wait | In the end | Time of the Assassins | La Collectionneuse | Le chat du café des artistes | AF607105 | Vanities | Just like a women (Bob Dylan) | Dandelion | Hôtel Particulier (Serge Gainsbourg) | The operation | Looking Glass Blues | Trick Pony || Songs that we sing | Voyage | Couleur café (Serge Gainsbourg)