LeZoom.info publie un reportage très interessant sur le tournage de Persécution de Patrice Chéreau avec Charlotte Gainsbourg et Romain Duris à Paris dans le 20ème arrondissement.
Voici les premières lignes :
Actuellement en tournage pour son dixième long métrage, Patrice Chéreau a posé sa caméra toute une nuit dans le 20e arrondissement, à Paris. Une nuit durant laquelle acteurs et techniciens ont bravé le froid et le temps long.
23h30, à l’angle de la rue des Pyrénées et de la rue d’Avron dans le 20e arrondissement de Paris. Il est tard et pourtant la rue n’a jamais été aussi éclairée. Des caméras, des spots géants et des câbles électriques ont remplacé l’habituel décor de ce quartier situé à la porte de Paris. Charlotte Gainsbourg et Romain Duris, deux des acteurs les plus en vogue du cinéma français, vont et viennent d’un trottoir à l’autre. Patrice Chéreau, réalisateur, a transformé, pour un soir seulement, la rue en plateau de cinéma. C’est ici qu’il a décidé de tourner l’une des scènes de son dernier film, Persécution.
Les acteurs se tiennent prêts, d’un côté de la rue. Romain Duris fait les quatre cents pas, se concentre. Charlotte Gainsbourg écrase sa cigarette. Inspiration et « Attention, action ! ». Ils s’avancent en disant leur texte à mesure que la caméra braquée sur eux recule et… stop ! Le caméraman a trébuché sur le trottoir derrière lui. Aucun problème, les techniciens déroulent un morceau de tapis rouge et confectionnent, sur place, un petit marche-pieds. Deuxième tentative… « attention »… et stop! Cette fois, c’est une barrière de protection qui a gêné le cadreur. La troisième prise sera la bonne. Il est 00h30.
Entre chaque prise, les minutes passent lentement. Et le froid les rend encore plus longues. Chacun patiente à sa façon. Romain Duris se réchauffe en buvant du thé, Charlotte Gainsbourg fume une cigarette ou deux. Ils échangent quelques mots, sans doute à propos du film. Il est interdit de leur parler, «ils doivent rester concentrés, c’est une scène difficile», explique Olivier, le régisseur général, qui ne s’inquiète pas pour eux. « Ils sont habitués à tourner dans le froid, et puis ils ont des Damart ! » plaisante le technicien, les mains dans les poches de sa grosse doudoune. « Ce soir, ça va, mais hier j’avais oublié de m’habiller, j’avais trop froid ! » se rappelle-t-il.
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