Par Guillaume Crouzet, L’Express, le 23 décembre 2009
Il y a quelques jours, j’ai eu la chance de pouvoir interviewer Charlotte Gainsbourg à l’Hôtel Crillon. Outre son actualité musicale et cinématographique, elle est en effet l’égérie du premier parfum que lance au début de l’année prochaine son ami Nicolas Ghesquière sous la griffe Balenciaga. Avec Charlotte, on a toujours un peu la crainte de déranger. C’est le privilège des timides : ils finissent par vous intimider… Et pour rien. Car ce jour-là, je l’ai en fait trouvée non seulement ravissante (regardez la photo !), mais aussi tout à fait détendue.
EN ATTENDANT DE DECOUVRIR MON INTERVIEW DANS L’EXPRESS STYLES, JE VOUS PROPOSE DE VOUS METTRE EN APPETIT AVEC CE QUESTIONNAIRE DES PECHES CAPITAUX, AUQUEL CHARLOTTE A REPONDU, COMME L’AVAIENT FAIT PAR EXEMPLE , AVANT ELLE POUR CE BLOG, KARL LAGERFELD, BARBARA HENDRICKS OU VIKTOR & ROLF…
ALORS, CHARLOTTE, QUE VOUS INSPIRE…
LA PARESSE…
« C’est quelque chose que je connais très bien… et qui m’a souvent posé un problème, parce que j’en avais honte ! Mais aujourd’hui, j’assume. Dans une époque où le speed est la norme, savoir se mettre un peu en mode pause c’est tout a fait logique. »
L’ORGUEIL…
« Je trouve ça très utile, ça vous fait avancer se mettre la barre plus haut ! J’ai toujours été très fière, très exigeante avec moi-même. Ce qui va aussi avec des complexes. L’orgueil ça permet d’évoluer, mais, bien sûr, ça peut aussi être très paralysant … »
LA GOURMANDISE…
« Ah oui ! Et evidemment gourmande de tas de trucs, pas seulement de nourriture. Même si je suis folle de certains aliments, comme le pain par exemple. Pour moi la gourmandise est un plaisir indispensable. Pas du tout un péché ! »
L’ENVIE…
« C’est quelque chose que je connais C’est humain. Même si je n’en suis pas très fière. J’aimerai être au-dessus de ça… »
L’AVARICE…
« Ah ça c’est un péché ! Et l’un des pires! C’est drôle, j’ai souvent entendu dire que les acteurs étaient pingres. D’ailleurs c’est rigolo de voir les gens qui attendent à la fin d’un repas au restaurant sans faire un geste vers leur portefeuille. Moi je ne peux pas. D’abord parce que je n’aime pas être l’obligée de quelqu’un, j’aime être responsable, et puis surtout c’est l’éducation que j’ai eu. Mon père était un vrai généreux, sans même se poser une question. C’était naturel chez lui. »
LA COLERE…
« J’aime ça la colère. Et les colériques même. Tout ce qui fait sortir de la tiédeur : les coups de sang, les choses qui vous dépassent… En fait, je trouve que je ne suis pas assez souvent en colére ! Et pourtant j’arrête souvent de fumer. Ce qui influe sur mon humeur… »
LA LUXURE…
( Elle rit ) « Très utile. »