Charlotte Gainsbourg: Ses parfums et odeurs préférés
Par Nolwenn du Laz, Marie Claire, 23 février 2010
Chanteuse, actrice, égérie… Charlotte Gainsbourg scelle son amitié avec Nicolas Ghesquière* en devenant l’image de Balenciaga Paris, le sublime parfum qu’elle lui a inspiré. L’occasion pour Charlotte Gainsbourg de nous confier sa relation aux senteurs.
Pensez-vous avoir du flair ?
La cigarette m’anesthésiait un peu, j’aimais bien cela. Depuis que j’ai arrêté de fumer, mon nez est souvent agressé. Sinon, les odeurs me provoquent surtout des réminiscences du passé.
Quelles sont celles qui symbolisent votre enfance ?
Je me souviens des senteurs des maisons. Celle de mon père, entre feutre sur les murs et tabac, celle de ma grand-mère anglaise, mêlée au goudron londonien. Il y a aussi le thé au lait sucré, si rassurant, de mon autre grand-mère russe, et le talc, quand j’étais toute petite.
Celles du quotidien que vous aimez et celles que vous rejetez instinctivement ?
J’adore l’odeur des toasts qui brûlent et je suis gênée par celle du kérosène des avions.
Le parfum joue un rôle important dans la séduction ?
S’il est surprenant, c’est attirant. J’aime bien quand il est un peu abstrait et se mélange vraiment à l’odeur d’une peau. La fusion doit être charnelle. Quand il s’associe ensuite à une personne, son pouvoir est très puissant.
Spontanément, un type de senteur ultra-sensuelle ?
L’odeur des cheveux sales et de la transpiration, pas sur moi mais sur un partenaire.
Y a-t-il des parfums masculins qui vous ont marquée ?
Van Cleef & Arpels que portait mon père, et un déodorant Cacharel d’un garçon dont j’étais amoureuse à 13 ans.