«Se produire en concert, c’est beaucoup de trac, et énormément de plaisir» (20 Minutes)

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Par 20 minutes.fr, 12.05.10 à 12h53

Charlotte Gainsbourg en concert au festival de Coachella (Californie), le 18 avril 2010 /KENNELL KRISTA/SIPA

INTERVIEW – Charlotte Gainsbourg va se produire sur scène en France à partir du 14 juin, quelques mois après la sortie de son album «IRM». Une première, pour la timide chanteuse et actrice, qui a entamé sa tournée aux US. Et qui va défendre son nouveau film à Cannes…

Enfin sur scène. A 38 ans, quelques mois après la sortie de son troisième album, «IRM», album pop aux chansons douces-amères délicatement arrangée par le musicien Beck, Charlotte Gainsbourg, actrice, mais donc également chanteuse, va entamer une tournée en France et en Europe du 14 juin au 13 juillet, entre salles et festivals musicaux d’été. Pour son entrée sur la scène musicale, elle a déjà démarré sa tournée outre-Atlantique. Interview.
Qu’est-ce qui vous a enfin décidé, pour ce troisième album, à l’accompagner d’une tournée?

Ce n’est pas naturel pour moi de faire ça, mais j’avais une envie de voir ce que ça pouvait donner. Avoir les musiciens de Beck (Bram Inscore à la basse, Amir Yaghami aux cordes/guitares/percussions, Brian Lebartron aux claviers, Nicole Morier aux choeurs/guitare, et Eric Gardner à la batterie), avec lesquels j’ai enregistré l’album, qui m’accompagnent sur ma tournée, me permettait d’envisager la scène.

Sur mon album précédent, il aurait été difficile d’envisager une tournée sans Nicolas et Jean-Benoît, du groupe Air.

Pourquoi avez-vous commencé cette tournée aux Etats-Unis et au Canada, de Vancouver à New York?

C’est plus facile pour moi. L’Amérique, c’était un peu une entrée en matière. J’avais beaucoup d’appréhension à chanter devant la France: ça m’intimide, car c’est mon pays d’origine, j’ai envie de plaire, pas de décevoir. C’est en quelque sorte un nouveau métier pour moi.

Et l’enregistrement de mon album s’est déroulé dans les studios de Beck (à Los Angeles, ndlr), avec ses musiciens, donc il y avait une certaine continuité à y entamer cette tournée.
Ca donne quoi, un premier concert?

Beaucoup de trac, avec la peur au ventre du lever au coucher, mais aussi énormément de plaisir! Cela donne envie d’y retourner chaque soir.
Lors de votre concert au festival de Coachella, le 18 avril, vous avez repris pour la première fois un titre de votre père, Serge… D’autant que vous chantez peu en français…

J’interprétais déjà un titre en français dans mon dernier album, avec une reprise de Jean-Pierre Ferland, et dans le précédent. Mais c’est tout nouveau pour moi d’oser faire ça, reprendre mon père. Je n’osais pas le reprendre avant, me le réapproprier en quelque sorte. Je le reprendrai sans doute aussi lors de ma tournée en France.
Côté cinéma, vous allez défendre «The tree» de Julie Bertucelli, présenté en clôture du Festival de Cannes…

J’ai eu un véritable coup de cœur pour le scénario de ce film, avec une finesse dans l’écriture, qui me donnait envie de m’y projeter. Le tournage a été une véritable aventure, en immersion totale pendant trois mois en Australie pour le tournage. Dans un film où j’incarnais la mère de 4 enfants. En plus, c’est un vrai film de femmes, avec une réalisatrice et une productrice, et beaucoup de personnages centraux féminins.
Et vous avez un nouveau projet avec Lars Von Trier…

Oui, un film qui s’appellera Mélancolie, où je jouerai avec Kirsten Dunst, c’est tout ce que j’en sais pour l’instant! Le tournage va commencer fin juillet…
Vous avez travaillé avec votre ami Nicolas Ghesquière, créateur chez Balenciaga, et posé dans la campagne de pub pour son premier parfum. Ca vous fait drôle de voir votre affiche dans la rue?

Cette collaboration est venue de manière très naturelle alors que je ne trouvais pas que mon physique se prêtait à ce genre de campagne. La photo sur les affiches est tellement léchée que j’ai presque l’impression que c’est quelqu’un d’autre, donc ça ne m’intimide pas.

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